2013年11月7日木曜日

Il est où le libéralisme ?

Depuis quelques temps, je me pose pas mal de questions sur le libéralisme - en général, en temps qu'idéal politique, économique et social.
Si ne cache pas mon côté libertaire et anarchiste, qui me suit depuis plus ou moins toujours, et qui, (n'en déplaise à certains,) est le fruit d'une longue, lente et profonde réflexion, je suis toujours mal à l'aise (voire même carrément amusé, parfois), quand je lis ou entends certaines personnes se réclamer du libéralisme ou proclamer défendre la liberté.

Je fus membre et militant, et c'est mon regret, malheureusement, du parti qui défend la social-démocratie en Suisse (pour ne pas citer son nom). Je l'ai fui après quelques années de bons et loyaux services en réalisant, de l'intérieur, à quel point la tendance générale de la social-démocratie est anti-libérale, liberticide et place les jalons d'une société dans laquelle "la justice sociale" peut aller jusqu'à définir une "normalité" à défendre contre une "anormalité" à cacher ou combattre (ce qu'on appelle, en terme courant, la censure). Ce n'est pas nouveau, la social-démocratie est conservatrice, même si elle n'est pas toujours réactionnaire, et considère que les gens doivent être protégés "pour leur bien".
Ce qui est plus étrange, ce sont les "libéraux" de droite, en revanche, qui n'ont plus rien de libéral que le système économique qu'ils défendent. Ils se placent eux aussi, mais d'une façon subtilement différente, en gardiens de la moralité, des "valeurs traditionnelles" (la famille, le travail, l'argent, la droiture, l'armée...) et sont sans doute parmi les plus conservateurs si on ne compte pas les tendances ultras. Et puis le système capitaliste "libéral" est, depuis pas loin de deux siècles, garant, moteur et allié des états, en particulier dans leurs vocations impérialistes et colonialistes (physiquement ou culturellement).
Bizarrement tout le monde le sait et personne ne le dit jamais, mais le capitalisme est sans doute l'essence même du conservatisme "républicain".

Il y a les libertariens aussi, qui sont des sacrés rigolos.
Ça ne mérite pas que j'en dise plus que : que penser d'individus qui prônent une liberté totale parce qu'ils veulent avoir le droit de librement prôner les idées les plus extrémistes et les plus réactionnaires ? De gens qui veulent avoir le droit de ne rien donner simplement parce qu'ils ne veulent rien donner à personne ? (Sans compter de leur obsession permanente de leur argent et de leur propriété).

Du coup je me demande,  y a-t-il encore des tendances qui défendent vraiment la liberté individuelle, sous un angle véritablement humaniste (donc la liberté individuelle en accord avec la liberté de la communauté) ? Un libéralisme qui défende le droit à chacun de choisir son système de droits et de devoirs, son système économique, sans contrainte et pour le bien de chacun et pour le bien de tous ?
Y a-t-il quelque part des "vrais" libéraux, c'est-à-dire des libéraux de gauche, radicalement opposés à la fois aux patriarcat des non-idées réactionnaires et moralisantes de la "droite traditionnelle" et à la fois au matriarcat des idées-mamelles socialistes ?

1 件のコメント:

  1. Très intéressante réflexion. La notion de liberté est toujours difficile à cerner. J'en ai fait l'expérience dimanche dernier. J'ai eu l'occasion de rencontrer des soeurs missionnaires de la charité (l'orde créé par Mère Teresa). Elles vivent dans une organisation de type "militaire". Tu n'as pas ton mot à dire. Tu n'as rien comme possession matérielle, tu vis en dortoir. Tu obéis au doigt et à l'oeil. Elles parcourent ainsi le monde 2-3 ans par-ci par là... et à toi d'apprendre la langue locale à chaque fois...
    Mais quand tu parles avec ces soeurs, elles te disent qu'elles ne se sont jamais sentie si libres !!
    C'est la liberté de ne pas avoir à penser à l'organisation quotidienne. C'est la liberté de pouvoir entièrement se consacrer à l'essentiel: servir Jésus au travers des plus pauvres.

    Du coup, qu'est ce que la liberté ?
    Souvent on nous présente la liberté comme étant le droit de choisir.
    La "libéralisation" du marché des télécom, c'était choisir son opérateur de téléphone. La libéralisation du marché de l'électricité est en cous en suisse.. c'est choisir son producteur d'électricité pour tenter d'avoir une conscience écologique (moi je consomme du courant vert norvégien...)... mais en fait physiquement les électrons viennent toujours du lieu le plus proche !.. cette libéralisation est une vaste fumisterie ! Elle sert juste à des intérêts privés de pouvoir acheter des organisations qui étaient hors marché !

    Et le libre choix de son assurance maladie ça vaut quoi ? c'est la saison, donc c'est la liberté de se faire harceler par les démarcheurs qui veulent vous faire changer d'assurance. Moi je veux quoi ? .. ma liberté ce n'est pas de choisir mon assurance.. c'est de ne pas m'en préoccuper. De me libérer l'esprit. Je veux juste être couvert si j'ai un pépin de santé.

    Des expériences de psychologie nous montrent qu'au delà d'un certain seuil, le choix enferme.. il ne libère plus.

    Je vois ici un parfait outil de manipulation. Les supermarchés sont toujours plus grands et toujours plus achalandés. Il y 50 sortes de shampooing, 38 sortes de chocolat... mais derrière... c'est le même groupe qui détient toutes les marques !

    Les "libéraux" qui défendent la liberté de concurrence, de marché... sont en fait des gens qui veulent leur liberté.. mais pas celle des autres. Qui veulent leur liberté à acheter des marchés et les concentrer.

    J'ai également milité dans le parti que tu accuses d'être "matriacale". De réduire la liberté des gens "pour leur bien". C'est vrai de nombreuses fois je me suis dis que je ne partage pas toute ces idées. Je trouve souvent le but général intéressant. Mais très souvent les moyens sont catastrophiques, ils introduisent la rigidité, la paperasse...

    Si l'on veut introduire un système, ce qu'il faut c'est introduire un principe de base simple qui est connu de tous, et laisser les choses s'adapter.

    Pour exprimer ceci, j'aime bien cette définition de l'anarchisme qui dit que la gestion anarchiste d'un carrefour, c'est d'y mettre un rond point, là où le socialiste y mettrais un feu rouge.
    Le feux est sensé être égalitaire... mais pourquoi à 4h du matin quand il n'y a que toi, tu dois t'arrêter 3 minutes au feu ?
    Un feu ne pourras jamais organiser une gestion adaptative.
    Le giratoire, lui s'adapte, il ne consomme aucune ressource ou organisation planifiée supplémentaire. Si on lui ajoute une route, il n'y a pas besoin de reprogrammer tout le carrefour !

    J'aime de plus en plus les idées anarchistes libertaires. Tant que ça ne gêne personne, fait. Mais il faut savoir que la liberté est aussi une responsabilité de faire attention et de suivre les quelques règles de base qui ont été placées là où elle étaient nécessaires.

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