2013年2月27日水曜日

La Horde de Barbarie 2013

Ceux qui ont eu l'occasion de m'y croiser savent donc que ce week-end passé, j'étais à la convention de mon association de jdr, la Horde.
Une occasion pour moi de me rendre à Genève (et revoir tout ce beau monde), et retrouver l'ambiance nostalgique des conves... Mine de rien, je n'ai pas pris beaucoup de temps pour arpenter les réunions du genre depuis quelques années.

Ambiance ludique concentrée, mais rassurez-vous, y a du bruit !
Pour moi, le mélange est parfait : un peu de service au bar en compagnie de mes vieux compagnons de jeu, dans une ambiance de franche déconne, une bonne dose de jdr et une pointe, aussi, de jeux de société.
 
Une partie animée par votre serviteur : une plongée dans le Japon médiéval avec Tenga (merci à LDM pour la photo)
Votre serviteur met en place sa meurtrière stratégie dans l'indispensable 7Wonders
Comme mon Président le dit sur notre site, nous vieillissons, on se répartit aux quatre coins du monde, et nous avons eu peur que cette réunion ne soit la dernière organisée par la Horde... Mais cette édition pleine d'ambiance, pleine de monde aussi (par rapport à la taille de la salle, hein) nous rassure un peu, mais nous montre à quelle point il est temps de passer la main et de trouver un peu de relève (motivée, surtout, et jeune, éventuellement) - Avis aux amateurs.

Bref, j'ai passé un bon week-end, et j'espère moi aussi que nous pourrons faire vivre cette convention parce que, comme beaucoup de mes collègues, organiser à distance devient difficile...

Grâce à notre partenaire Dom, on peut même faire le plein d'armures et de pistolets !

Grâce à JOCA, c'est la fête du slip, niveau jeux de société !
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2013年2月25日月曜日

Stéphane BEAUVERGER - Le Déchronologue

Souvent, être inconditionnel de littératures de l'imaginaire, c'est s'indigner de la pauvreté de celle-ci dans le monde francophone. Aimer la SF - sans parler de la fantasy - c'est souvent être obligé de regarder ailleurs...
Mais heureusement, il y a des coups de génie, des perles littéraires qui, parfois, viennent redonner un peu d'espoir pour ce genre. C'est le cas de ce Déchronologue, de Stéphane Beauverger, récompensé du Grand Prix de l'imaginaire 2010.

Pour commencer, le Déchronologue, c'est quoi ? De la SF ? De la fantasy ? Une histoire de pirates ? Un peu de tout ça, je suppose, sans elfes mais avec des Aztèques, sans Jack Sparrow, mais avec des habitants du futur.

Vous suivrez ici les aventures du capitaine Henri Villon, pirate des Caraïbes et, bien entendu, français de pure souche. Ce n'est pas spécialement le récit à la première personne qui marque la lecture de ce livre, mais plutôt sa narration, qui tient du génie : les chapitres se suivent, pêle-mêle, dans un ordre parfaitement déchronologique. On nous livre l'aventure morceaux par morceaux, ce qui convient en même temps parfaitement à cette ambiance qui verra le capitaine Villon prendre le commandement du son fameux navire Déchronologue : le temps, ici, a perdu son écoulement et tout part en vrille dans les Caraïbes, dans le monde entier, même. Villon affrontera les flottes d'Alexandre le Grand et de Cortés, ainsi que les titanesques cuirassés yankees qui se dresseront sous ses canons qui tirent du temps.

Une fois pris en main, ce monument de la SF française de ces dernières années ne se lâche plus, et on se demande de bout en bout... ce qu'il se passe, parce qu'il faut tout lire pour mettre les choses en place.

Je pense que si vous êtes fans de SF, d'histoires de pirates ou de toute forme d'achronie ou d'uchronie, ne pas lire ce bouquin-ci est une faute majeure de goût.

Dispo chez Folio SF, et en version électronique (mais au prix du papier, vous vous ferez voler).
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Dans les archives secrètes de la police

Voilà un bouquin que je n'aurais certainement pas même regardé si on ne me l'avait pas offert (merci à celle qui se reconnaîtra). Déjà, ce n'est pas un roman, et en plus ce n'est ni fantastique ni un tant soit peu épique... Et pourtant, voilà une petite découverte sympathique à rajouter au rayon Histoire.

Ce petit volume (550p, mais écrit gros et avec beaucoup d'illustrations), est le travail d'une poignée d'auteurs, historiens, spécialistes ayant chacun pondu un article sur une affaire (ou un thème) propre à l'histoire de la police de Paris (le fameux 36, Quai des Orfèvres). On trouvera même parmi eux la redoutable Amélie Nothomb.
Chaque section traite d'un dossier particulier, depuis la Révolution (et même avant), jusqu'aux émeutes de mai 68, vu des archives et de dossiers autrefois secrets. (Impossible d'aller plus loin, ceux qui ont  moins de 50 ans sont, eux, toujours secrets).
Pas de fiction ici, mais toute une succession de personnages connus et inconnus, ayant gravité autour des trois grands axes criminels : l'argent, le pouvoir et l'amour.
Pour ma part, j'ai découvert toutes sortes de personnalités et d'événements dont je n'avais fait qu'entendre parler : Ravaillac, Cartouche, Vidocq, l'assassinat de Zola, la mort d'Hugo... Mais aussi une quantité de faits pas spécialement historiques, mais tout à fait édifiants, comme le fait qu'on trouve dans les archives de la police des dossiers concernant le "pédéraste Marcel Proust", une demande de naturalisation rejetée de Picasso, des rapports de surveillance concernant le très anarchiste et très dangereux mouvement surréaliste...

La lecture de ce petit opus facile à trouver est agréable, assez rapide et ravira les inconditionnels d'affaires policières et d'histoire des mœurs. Et puis le décor c'est Paris, alors il y a de quoi rêver, n'est-ce pas !

Vous pouvez l'acheter ici, mais je ne crois pas qu'il existe une version électronique de cet ouvrage.
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2013年2月19日火曜日

Les Misérables - un coup de canon épique


Si je vais au cinéma bien souvent - abonnement illimité aidant - je reste mauvais public. Je m'ennuie facilement, je n'aime pas le réalisme, les procédés habituels supposés soulever des émotions me laissent de marbre - je suis un ours, après tout. Mais il arrive que je ressorte tout retourné d'un film... Et en général vous pouvez me croire : ce sont des films qui entreront dans l'Histoire du grand Cinéma (enfin je ne suis que jauge, non juge, bien entendu).

Pas de trailer aujourd'hui, vous aurez droit à  votre dose de vidéos un peu plus bas.

Je suis donc allé voir les Misérables, un film anglais (pas américain, qu'on se le dise), qui est l'adaptation, fidèle, de la version anglaise de la comédie musicale d'Alain Boublil, autrefois montée par Hossein, qui est la comédie musicale ayant le fait le plus d'entrer de l'histoire, et qui un tel phénomène que, un peu partout, on l'appelle tout simplement les Miz. (Ça ne vous dit toujours rien ? Allons ! "Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire...")

Bon tout d'abord, autant que je le dise : les Misérables, le roman, je veux dire, est celui qui a le plus marqué ma vie d'adolescent. Un peu avant Dune et le Seigneur des Anneaux, loin devant le Cycle de Fondation, normal donc que le film ne parte pas perdant.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, elle est connue (et sinon, comme ma compagne, vous la découvrirez pendant le film - la narration est claire, et parfaite).
Ces Misérables, c'est une comédie musicale. Tout est chanté - autant être prévenus - et pourtant le ton épique, tragique, parfois romantique de l'oeuvre montre le génie littéraire, narratif et social de Victor Hugo, ainsi qu'une mise en vers et en musique de main de maître de la part de Boublil et ses collègues anglo-saxons.

Je vous ferai grâce de la chanson I Dreamed a Dream qu'on entend partout, pour un extrait magnifique (issue de la version scénique) de Look Down, qui est aussi l'entrée en scène de Gavroche (petit peut-être, mais qui a oublié d'être con).


Look down and see the beggars at your feet
Look down and show some mercy if you can
Look down and see the sweepings of the street
Look down, look down,
Upon your fellow man!





Cela a aussi été l'occasion pour moi de retrouver des thèmes qui ont bercé mon enfance, grâce à un vieux double 33-tours de mes parents, comme celui-ci, issu de la pièce en français, Une poupée dans la vitrine (que vous verrez devenir A Castle on a Cloud en anglais) :





Et je ne résiste pas un spoiler absolu : la mort de Gavroche, la Révolution ratée de juin 1832, exactement telle que vous pourrez l'entendre dans le film (la faute à Voltaire, ici, est celle d'un chiot en colère).

Do you hear the people sing,
Singing the song of angry men...





Bref, les Misérables, c'est pour moi, le coup de canon de ce début 2013, un film qui restera autant dans l'Histoire que l'oeuvre dont il est issu marquera l'Histoire littéraire pour des siècles encore.
Essayez donc de faire bouger le cœur d'un ours, les Misérables, eux, le peuvent.

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Ma note à la Suisse : 6/6 (Mention légendaire)
(Réalisation 6, Scénario (Hugo), Photographie 5.5 - un peu too much parfois)


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2013年2月1日金曜日

Lincoln

Après Django Unchained, nous voici arrivés à l'époque de Lincoln, et dans un univers spielbergien qui, une fois n'est pas coutume, étonnera par son prosaïsme et son réalisme.
Encore un biopic, mais direz-vous ? Oui, mais pas celle de n'importe qui, celle du bon père Abe Lincoln, le libérateur des esclaves et le seul ricain à avoir droit à son square dans tous les bleds de l'Union.

Lincoln, donc :




Pour ma part, je suis un peu lassé de toutes ces biographies filmesques qui inondent le marché. Bien sûr, tout n'est pas bon à jeter et même si c'est rarement très gai (une biographie, il faut bien que ça finisse par une mort, par définition), ça peut soulever des points intéressants.

Ai-je été déçu par ce blockbuster politico-historique ?
Pas vraiment. Mais je dois dire que j'imaginais quelque chose de plus haut en couleurs, un peu de guerre, un peu de drame, un peu de situations désespérées.
Mais le film se cantonne aux quelques mois qui précèdent le vote du XIIIème amendement (oui oui, vous savez, celui qui dit que l'esclavage est aboli), et toutes les manœuvres politiques (pas très honnêtes) que notre bon président et son gang républicain auront mises en place pour forcer cette loi qui, avouons-le, était combattue par une opinion publique - au Nord comme au Sud - très fortement opposé à ce que les niggers se voient accorder quelque statut que ce soit qui pourrait sous-entendre leur appartenance à l'espèce humaine...
L'ensemble, donc, me semble un peu affaibli par le juridisme, la fascination politique un peu convenue qu'on accorde au personnage et un tout un peu brouillon, comme si on pouvait résumer tout ça en deux heures de film, en y rajoutant, bien sûr, les traditionnelles histoires de familles.

Bref, si l'histoire de USA vous passionne, vous y verrez un regard intéressant, réaliste, un peu orienté sur ce personnage illustre qu'est ce bon vieux Abe.

Si vous aimez l'action et voulez voir un film de guerre, vous ne verrez rien, passez votre chemin. 

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Ma note à la Suisse : 4.5/6 (Mention mention bien mais pas top)
(Réalisation 4.5, Scénario (monde réel), Photographie 5)



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7 Psychopaths

Je ne savais pas à quoi m'attendre en allant voir ce tout nouveau 7 Psychopaths. Il faut dire que le trailer ne laisse pas présager grand-chose : comédie policière ? Thriller dérangé ? Nanard assumé... Difficile à dire avec ces quelques séquences.

Jugez par vous-mêmes :



Si le film se donne un genre bien "East Coast" (ça se passe à Los Angeles et environs), il ne faut pas s'y tromper : c'est un film britannique. Il faut donc s'attendre à tout, et surtout au pire.
En tous cas, il y a une belle brochette d'acteurs : Colin Farrell, Christopher WalkenSam Rockwell (pour ceux que je connais le mieux)...

Bon, et de quoi ça parle ? De sept psychopathes ? Cela va sans dire. Mais encore...
En fait, je ne saurais pas donner de genre à ce film décalé. Ou bien alors oui, "décalé". C'est drôle, mais pas toujours, c'est déjanté, mais pas que, ça ne tient pas debout, sauf que des fois si, quand même...

Bref, Colin Farrell (enfin, son personnage, quoi), tente d'écrire le script du siècle en remplaçant les fameux samouraïs (ou mercenaires) par des psychos... Mais il n'y arrive pas très bien et finit par trouver toute la matière qui lui faut dans son entourage : tout le monde, dans ce film - à part lui, bien entendu - est un psychopathe avoué... Et, forcément, intercalant mise en abyme et succession chaotique d'improbabilités, le film finit, comme il se doit, dans un bon bain de sang.

J'en suis ressorti secoué, un peu hagard, pas sûr d'avoir compris s'il y avait quelque chose à comprendre. Mais si le genre surréaliste assumé vous tente, je pense que vous passerez un sacré bon moment avec ce film, parce que si le temps n'y file pas toujours, il y a de quoi réfléchir (surtout quant à l'utilité d'y réfléchir, cela dit...)


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Ma note à la Suisse : 5/6 (Mention très bien)
(Réalisation 5, Scénario 5, Photographie 5)



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Django Unchained

Je suis allé voir Django Unchained il y a quelques jours... Et franchement, je ne sais même pas si ça vaut la peine qu'on parle de Tarantino et de ses films. En fait, je crois qu'il faut juste aller les voir...

Le trailer parle de lui-même, vous ne trouvez pas ?





Tarantino, c'est un genre à lui tout seul, même quand il donne dans le remake (ce qui lui arrive de plus en plus souvent d'ailleurs).
Je pourrais vous dire de quoi ça parle, mais je vous induirait en erreur : en fait, ce film parle surtout de flingues, de gens qui adorent dire "nigger", d'un ex-esclave et de son sidekick allemand. Django, déchaîné, va devenir un vrai caïd pour affranchir sa femme, qui s'appelle quand même Brünnhilde (!), des griffes d'un esclavagiste  psychopathe (j'ai nommé Leo DiCaprio in person).

Mais rassurez-vous, il n'y a pas que de la violence gratuite et du second (troisième ?) degré dans ce film : il y a aussi la vraie violence, malsaine, de l'esclavage, la violence ordinaire d'un génocide presque silencieux qui a duré bien longtemps et, dans ces jeunes Etats-Unis antebellum, encore plus longtemps qu'ailleurs. Si vous avez la sensibilité sociale dans les talons, ce film vous arrachera des gémissements et ressemblera vite, à certains moment, à vos pires cauchemars concernant l'humanité.

Mais c'est Tarantino, et franchement, ça coupe le souffle, comme toujours. Si vous n'avez pas peur du fouet et d'un peu de bonne tripaille bien méritée une fois de temps et temps, les aventures de Django et son final tarantinesque vous raviront.
Je le fus pour ma part, ravi.


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Ma note à la Suisse : 5.5/6 (Mention excellent)
(Réalisation 6, Scénario 5.5, Photographie 6)



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