2013年2月19日火曜日

Les Misérables - un coup de canon épique


Si je vais au cinéma bien souvent - abonnement illimité aidant - je reste mauvais public. Je m'ennuie facilement, je n'aime pas le réalisme, les procédés habituels supposés soulever des émotions me laissent de marbre - je suis un ours, après tout. Mais il arrive que je ressorte tout retourné d'un film... Et en général vous pouvez me croire : ce sont des films qui entreront dans l'Histoire du grand Cinéma (enfin je ne suis que jauge, non juge, bien entendu).

Pas de trailer aujourd'hui, vous aurez droit à  votre dose de vidéos un peu plus bas.

Je suis donc allé voir les Misérables, un film anglais (pas américain, qu'on se le dise), qui est l'adaptation, fidèle, de la version anglaise de la comédie musicale d'Alain Boublil, autrefois montée par Hossein, qui est la comédie musicale ayant le fait le plus d'entrer de l'histoire, et qui un tel phénomène que, un peu partout, on l'appelle tout simplement les Miz. (Ça ne vous dit toujours rien ? Allons ! "Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire...")

Bon tout d'abord, autant que je le dise : les Misérables, le roman, je veux dire, est celui qui a le plus marqué ma vie d'adolescent. Un peu avant Dune et le Seigneur des Anneaux, loin devant le Cycle de Fondation, normal donc que le film ne parte pas perdant.
Je ne vous raconterai pas l'histoire, elle est connue (et sinon, comme ma compagne, vous la découvrirez pendant le film - la narration est claire, et parfaite).
Ces Misérables, c'est une comédie musicale. Tout est chanté - autant être prévenus - et pourtant le ton épique, tragique, parfois romantique de l'oeuvre montre le génie littéraire, narratif et social de Victor Hugo, ainsi qu'une mise en vers et en musique de main de maître de la part de Boublil et ses collègues anglo-saxons.

Je vous ferai grâce de la chanson I Dreamed a Dream qu'on entend partout, pour un extrait magnifique (issue de la version scénique) de Look Down, qui est aussi l'entrée en scène de Gavroche (petit peut-être, mais qui a oublié d'être con).


Look down and see the beggars at your feet
Look down and show some mercy if you can
Look down and see the sweepings of the street
Look down, look down,
Upon your fellow man!





Cela a aussi été l'occasion pour moi de retrouver des thèmes qui ont bercé mon enfance, grâce à un vieux double 33-tours de mes parents, comme celui-ci, issu de la pièce en français, Une poupée dans la vitrine (que vous verrez devenir A Castle on a Cloud en anglais) :





Et je ne résiste pas un spoiler absolu : la mort de Gavroche, la Révolution ratée de juin 1832, exactement telle que vous pourrez l'entendre dans le film (la faute à Voltaire, ici, est celle d'un chiot en colère).

Do you hear the people sing,
Singing the song of angry men...





Bref, les Misérables, c'est pour moi, le coup de canon de ce début 2013, un film qui restera autant dans l'Histoire que l'oeuvre dont il est issu marquera l'Histoire littéraire pour des siècles encore.
Essayez donc de faire bouger le cœur d'un ours, les Misérables, eux, le peuvent.

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Ma note à la Suisse : 6/6 (Mention légendaire)
(Réalisation 6, Scénario (Hugo), Photographie 5.5 - un peu too much parfois)


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1 件のコメント:

  1. Comme quoi c'est parfois dans les vieilles marmites que l'on sert la meilleure soupe. Mais cela dit, témoin de la première heure des Misérables de Schonberg et Boubil, je n'ai pas assez de deux mains pour applaudir ce film.

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